Les chevaux comme tous les animaux peuvent subir des traumatismes ou développer des maladies qui vont être à l’origine d’une inflammation localisée ou généralisée. Quand l’inflammation est mineure elle va se résorber toute seule sans traitement particulier. Dans d’autres cas, il sera nécessaire de prendre en charge cette inflammation qui va se traduire par une douleur vive pour votre cheval.

Qu’est-ce que l’inflammation ?

L’inflammation est une réaction de l’organisme à une agression externe (arrivée d’un intrus dans l’organisme) ou interne (destruction d’un tissu).

Ainsi de nombreux traumatismes peuvent être à l’origine d’une inflammation :

  • Coup de pied (reçu par un autre cheval ou si le cheval se tape lui-même) : se traduit par une boiterie.
  • Tendinite (le tendon est lésé) : se traduit par une inflammation du tendon (gonfle) pouvant être associée à une boiterie.
  • Piqure d’insecte : la zone est chaude et douloureuse.
  • Réaction après un vaccin au niveau du point d’injection : le cheval a l’encolure raide et a mal lorsqu’il baisse la tête.
  • Fracture : le cheval ne pose plus le membre au sol ou avec une très forte boiterie.
  • Arthrite et arthrose : se traduisent par une inflammation de l’articulation et de la raideur ou une boiterie.
  • Gastrite et ulcères gastriques : se traduisent par une inflammation de la muqueuse de l’estomac et un mal de ventre sous forme de coliques ou de difficultés à finir sa ration.
  • Colites et coliques : se traduisent par une inflammation de la paroi du tube digestif et des signes de douleurs abdominales.

L’inflammation peut aussi être liée à l’entrée dans le corps d’un élément étranger et dans ce cas on parlera plutôt d’infection. Les « envahisseurs » peuvent être sous différentes formes :

  • Bactéries : elles sont notamment responsables des abcès de pied, de la leptospirose, de la maladie de Lyme, de la pneumonie bactérienne ou bien de l’arthrite septique…
  • Virus : ils sont à l’origine de la grippe ou de la rhinopneumonie
  • Protozoaires : ils sont à l’origine de la piroplasmose.
  • Moisissures et pollens : à l’origine de l’emphysème ou asthme équin.

Quelle que soit l’origine de l’inflammation, celle-ci va se traduire par la libération de messagers qui ont des rôles différents :

  • Recruter les cellules qui assurent la défense du corps et peuvent même juguler l’inflammation.
  • Entrainer l’arrivée de cellules qui vont entretenir l’inflammation.
  • Envoyer un signal de douleur.

A noter que la douleur est une traduction de l’inflammation localement. Les messagers inflammatoires ne sont à l’origine que d’une partie de la douleur, l’autre partie est directement gérée par les nerfs.
Lorsqu’un nerf détecte un choc ou un traumatisme il envoie directement un message nerveux au cerveau qui indique la zone douloureuse.
La douleur est donc liée au message nerveux de façon directe et aux médiateurs inflammatoires de façon indirecte. Par exemple lors d’une chute, la douleur ressentie au moment de la chute est due à la douleur nerveuse directe, le traumatisme est détecté par les nerfs. La douleur présente le lendemain du traumatisme est liée à l’inflammation et donc à la transmission de la douleur par les messagers de l’inflammation.

Reconnaitre une zone d’inflammation chez le cheval

L’inflammation se traduit par 4 principaux signes qu’on retrouve fréquemment :

  • Douleur : Elle peut être exprimée directement par votre cheval (boiterie lors de douleur orthopédique).  Vous pouvez aussi mettre en évidence la douleur en exerçant une légère pression sur la zone suspectée (la réaction de votre cheval indiquera si la zone est douloureuse ou non).
  • Chaleur : c’est un élément facile à mettre en évidence quand l’inflammation se trouve juste sous la peau. On peut sentir la différence de température par rapport à une zone normale (comparaison des tendons des membres voisins lors d’une tendinite).
  • Rougeur : elle est moins évidente à mettre en évidence chez le cheval à cause des poils et de sa peau qui est souvent foncée. La rougeur est cependant facilement visible dans certaines zones comme au niveau de la conjonctive des yeux.
  • Tuméfaction ou gonflement : Elle va dépendre de la zone touchée. Elle peut être facilement visible sur la paupière d’un œil ou sur un tendon comme impossible à voir à l’œil nu lors d’une inflammation osseuse.

Comment gérer l’inflammation chez le cheval ?

L’inflammation est un élément qui est utile au corps de votre cheval pour se protéger mais il est important qu’elle reste contrôlée. Une inflammation non contrôlée peut entrainer la destruction de certains organes et de leurs fonctionnalités sur le long terme.

C’est le cas, par exemple, lors de l’emphysème qui va entrainer une diminution des fonctionnalités des bronches (organe) et donc une baisse des capacités respiratoires du cheval (fonctionnalité).
Il existe plusieurs façons de limiter l’inflammation :

  • Limiter la source de l’inflammation :
    • Des antibiotiques (si nécessaires). Pour limiter l’action des bactéries à l’origine du développement de l’infection et donc de l’inflammation.
    • La gestion de l’environnement. Dans le cas de l’emphysème, on limitera la présence de la poussière dans l’environnement du cheval.
    • Le repos. Dans le cas d’une tendinite, pour limiter la sollicitation du tendon touché.
  • Utiliser des solutions qui vont diminuer l’inflammation :
    • La cryothérapie ; le froid est un élément qui permet de diminuer l’inflammation localement.
    • La physiothérapie ; certains massages auraient des vertus anti-inflammatoires par leurs actions mécaniques drainantes.
  • Utiliser des solutions qui vont traiter l’inflammation :
    • Des traitements médicamenteux par voie générale (par voie orale ou par injection de votre vétérinaire) ; Ils permettent d’agir sur l’ensemble du corps et donc sur les différentes zones d’inflammation (c’est le cas par exemple des anti-inflammatoires ou des corticoïdes administrés par voie générale).
    • Des traitements médicamenteux par voie locale : ils sont administrés sous forme de gels, de crèmes ou d’injections de façon locale. Le traitement aura une action ciblée sur la zone visée (c’est le cas des crèmes ou gels à base d’anti-inflammatoire ou d’infiltrations avec des corticoïdes).

L’inflammation est donc un mécanisme naturel qui peut se traduire par de la douleur chez le cheval. L’inflammation peut être très locale comme s’étendre à l’ensemble du corps. Elle est utile pour le corps mais ne doit pas s’emballer et être à l’origine de troubles plus importants en particulier sur le long terme. Il existe de nombreuses solutions pour gérer l’inflammation chez le cheval. Dans le cas d’inflammation sévère il est important de faire appel à votre vétérinaire qui pourra vous conseiller de la meilleure façon.

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