Le cheval et la piroplasmose
La maladie
La piroplasmose est une maladie qui touche de nombreuses espèces animales (cheval, chien, bovins). Elle est provoquée par des parasites microscopiques appelés Babésia ou Theileria qui attaquent le sang, et qui sont transmis à l’animal à l’occasion d’une morsure par des tiques contaminées.
Si ces parasites appartiennent tous à une même famille, ils sont différents en fonction des espèces qu’ils infectent : ceux qui déclenchent la piroplasmose chez les chevaux ne sont pas les mêmes que ceux qui contaminent les chiens.
Le cheval est contaminé lorsqu’il est mordu par une tique porteuse du parasite. Après avoir été inoculés dans le corps du cheval, les parasites colonisent les globules rouges dans le sang dans lesquels ils s’installent. Ils s’y développent, se multiplient, et finissent par provoquer l’éclatement du globule qui les héberge. Les Babésias s’en échappent et s’attaquent rapidement aux autres globules. La destruction des globules rouges libère de l’hémoglobine (pigment brun-rouge) qui passe alors dans le sang, puis dans les urines qui deviennent foncées. Des réactions immunitaires se mettent en place et amplifient la destruction des globules rouges, provoquant ainsi l’apparition des symptômes et une anémie qui peut être grave.
Le diagnostic et les examens
Pour réaliser un dépistage de la maladie, deux méthodes de dosage sanguin sont possibles.
- La PCR (polynuclear chain reaction) : cette technique permet de détecter la présence du parasite dans le sang du cheval.
- La sérologie : cette technique permet de détecter la présence d’anticorps dirigés contre le parasite. On mesure dans ce cas la réponse du corps à la présence du parasite.
Une analyse de sang est également utile pour mesurer les effets de la maladie sur le fonctionnement de l’organisme, notamment les reins et le foie. Lorsque le cheval n’est pas atteint par une forme aiguë de piroplasmose, il est très difficile de voir les parasites au microscope. Il faudra alors avoir recours à d’autres analyses de sang orientées soit sur la détection des anticorps et des réactions du système immunitaire (sérologie), soit sur la recherche de l’ADN des parasites (test PCR).
Traitement et prévention de la piroplasmose
Le traitement de la piroplasmose fait appel à un médicament antiparasitaire très particulier et non spécifique au cheval qui nécessite une série de 2 à 3 injections espacées de 24 à 48h heures en fonction du type de parasite en cause (babesia equi ou babesia caballi).
Si les parasites sont souvent totalement éliminés par le traitement, il arrive parfois que certains d’entre eux arrivent à survivre alors que le cheval semble guéri, les rechutes seront alors possibles, en particulier dans les périodes de grande fatigue ou de stress. La surveillance du cheval est donc de mise après une piroplasmose avérée. Pour traiter l’anémie, parfois assez sévère, provoquée par la maladie, le vétérinaire cherchera à stimuler la fabrication de nouveaux globules rouges en utilisant des produits adaptés. Votre vétérinaire pourra recommander l’utilisation d’aliments complémentaires conçus pour apporter les éléments nutritionnels nécessaires.
La piroplasmose est une maladie qui se transmet par les tiques, et c’est pourquoi en termes de prévention, il est indispensable de limiter l’afflux des tiques et les risques de morsure. La première mesure à prendre est le nettoyage des pâtures, pour éliminer un maximum d’éléments susceptibles de servir de refuges aux tiques (amas de feuilles mortes, broussailles...). Il faut également penser à protéger directement le cheval, en retirant rapidement les tiques si elles se sont fixées, et en lui appliquant sur l’ensemble du corps des produits insecticides et insectifuges adaptés, de préférence à l’action prolongée. Parmi les produits de ce type existant sur le marché, votre vétérinaire pourra vous recommander un des produits de notre laboratoire prévu à cet effet : FLYMAX N'TICK, conçu pour éliminer insectes et tiques dans l’environnement. N’hésitez pas à lui demander conseil.