Par Audevard, le 03 février 2025

En 2024, la 1ère édition du Trophée Audevard – In Equine Vets We Trust a vu le jour avec un franc succès.

Découvrez l’interview de Lorène Berlande, interne à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort et grande gagnante du Trophée pour sa thèse « Induction of ovulation in mares with a single intravenous injection of lecirelin at a dose of 200 µG, comparative study with the gold standard, hCG (Human Chorionic Gonadotrophin) ».

A travers cette démarche, nous avions à cœur d’apporter notre soutien aux futurs vétérinaires équins dans leur début de carrière et valoriser le partage des connaissances scientifiques au sein de la filière. 

  1. Pouvez-vous nous parler de votre thèse et de ce qui vous a motivée à choisir ce sujet en particulier ?
    Ma thèse est basée sur une étude clinique qui a été réalisée à la jumenterie du Pin (IFCE) et qui a été menée par le Docteur Vavasseur (résidente ECAR) et le Professeur Bruyas.
    En deuxième année d’étude vétérinaire, j’ai réalisé un stage à la jumenterie du Pin dans un double objectif. D’un côté, découvrir la recherche dans le milieu vétérinaire et de l’autre, m’initier à la reproduction équine. En effet, ma mère et moi élevons quelques chevaux de sport, j’ai donc souhaité approfondir mes connaissances sur ce sujet.
    Par la suite, j’ai recontacté l’équipe vétérinaire de la jumenterie du Pin pour connaitre leurs projets de recherches et savoir si je pouvais réaliser ma thèse d’exercice sur l’un d’eux. C’est alors qu’ils m’ont présenté le projet du docteur Vavasseur. J’ai alors pu prendre part à ce travail, et mettre à contribution mes enseignements sur l’analyse des données pour réaliser l’analyse statistique. 
  1. Avez-vous une anecdote à nous partager sur ce travail ? Un moment marquant ? Une difficulté rencontrée ?
    Je pense que le plus marquant pour moi était de suivre le docteur Vavasseur dans ses journées. Ce projet de recherche était concomitant à sa pratique ambulatoire, il fallait donc composer entre cette étude et l’activité en clientèle qui est particulièrement dense en cette saison. C’était aussi l’occasion, durant les trajets, de partager sur divers domaines. J’ai particulièrement été marqué par l’implication professionnelle et la passion mise dans l’ensemble du travail. Finalement c’est probablement une des expériences qui a le plus fait évoluer mon approche professionnelle. 
  1. En quoi pensez-vous que votre travail peut contribuer à l’évolution de la médecine vétérinaire équine ?
    Les études et projets de recherches sont indispensables pour faire évoluer notre pratique au quotidien. Ce travail s’inscrit tout à fait dans cette démarche. La maitrise de la reproduction chez la jument est un domaine largement exploité en raison des intérêts économiques et sportifs qu’elle suscite. Les molécules disponibles avec AMM animale en France et déjà largement étudiées et utilisées se limitent à l’hCG, la buséréline, et la triptoréline. L’effet immunogène de l’hCG limite son emploi, et les injections multiples de la buséréline ne rendent pas très attractive son utilisation. Les vétérinaires se tournent donc fréquemment vers la triptoréline, dont l’utilisation peut être considérée comme étant à la limite du respect du principe de la cascade car c’est la formulation humaine injectable qui est utilisée. Dans le but de répondre à ces problématiques, nous avons souhaité tester si l’injection intraveineuse de 200 μg de léciréline pourrait être une alternative efficace. En effet, cet analogue de la GnRH possède une AMM pour les bovins et les lapins ce qui justifie mieux son utilisation dans le principe de la cascade que les spécialités humaines. 
  1. Y a-t-il une figure inspirante (un proche, un professeur...) qui a particulièrement influencé votre parcours ?
    Je ne peux pas dire qu’il y a une unique personne qui a influencé mon parcours. C’est un ensemble de figures, des vétérinaires mais surtout d’autres stagiaires, internes, résidents et assistants avec lesquels il est plus facile d’échanger voir même de s’identifier.
    Finalement l’approche du monde vétérinaire équin durant nos études est assez restreinte, donc toutes les expériences et partages apportent énormément.
    Mon parcours a tout de même été fortement influencé par ma rencontre avec Pauline Gaulmin, une camarade de promotion. Nous nous sommes découvert la même passion, les mêmes motivations et principes. Nous avons partagé un engagement associatif à l’AVEF Junior d’Alfort, puis diverses expériences telles que des stages aux Etats Unis et une dernière année d’étude à l’Université de médecine vétérinaire de St Hyacinthe au Québec. Cette relation nous offre un échange d’apprentissage quotidien et une amitié solide sur laquelle s’appuyer, ce qui représente un soutien non négligeable.
  1. Quelles sont vos aspirations professionnelles à la suite de ce prix ? Comment voyez-vous votre futur en tant que vétérinaire équin ?
    Je suis actuellement interne équine à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort. La suite de mon parcours n’est pour le moment pas définie car tous les domaines m’intéressent. Je suis ouverte à la possibilité de continuer ma formation universitaire, même si à terme je souhaiterai exercer une pratique équine pluridisciplinaire. De plus, j’inspire à passer le certificat d’aptitude aux fonctions de chef de centre pour continuer à approfondir mes connaissances en reproduction.

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